Comme tout un chacun, Apolline Mascarin n’a qu’une vie. Mais elle ne cesse d’en vivre mille. Et c’est lourd à porter, mille vies. Demandez à Sisyphe. Non point que l’existence d’Apolline soit particulièrement trépidante, et qu’elle vole de soirées jet-set...
Ou les vertus et les limites du dialogue argumenté Face au déferlement de commentaires pour le moins contestables (même si tout commentaire ne se doit pas d'opiner du bonnet) sur le dernier article politique de ces lieux, se pose une question déontologique....
Je n’ai jamais rien compris à cette entité vide de sens qu’est le temps. Se réjouir à coups de pétards, de beuveries et de confettis d’avoir un an de moins qui nous sépare de l’issue fatale de son bref passage sur terre m’a toujours prodigieusement agacée....
Où l'on s'aperçoit que l'auteur de ces lignes n'est qu'une insipide fleur bleue maintes fois coupée mais qui rechigne à fâner. Procédons par ordre. a) Définition : Pour figurer dans cette liste éminemment honorifique, chacun de ces films a dû être vu...
Il fut longtemps jugé de bon goût de se gausser du radin. Ce pauvre niais frustré, avare des bonheurs de la vie, qui se refusait obstinément à céder à la prodigalité inconsidérée de notre société de folle consommation. Mais on redécouvre aujourd'hui,...
L'espace comme déploiement. Le temps comme contrainte. Il suffit qu'une idée devienne projet, qu'un programme devienne obligation pour faire fuir l'élan qui la fit naître. Comme si ancrer une esquisse à un point fixe du temps la lestait de toute la pesanteur...
(Suite de l'opus précédent ; variation sur le même thème.) Par les pieds sur le sol et les mains qui pétrissent, Retrouver l’équilibre du tout tellurique. Ce besoin viscéral de quitter le trottoir. De chercher le sentier ; de toucher le rocher. Se laisser...
"La barbarie civilisée poubellise l'univers. La terre ? Un bauge où des verrats enrichis se vautrent dans leur graisse empuantie de pus honorifrics." (Joruri, in http://gresils.sosblog.fr/Dires-b1/Poeme-de-fin-mai-b1-p382.htm ) Voici quelques idées de...
(Note préliminaire : Il n'y a pas moyen. Pas moyen de domestiquer la course du temps à l'aide d'un quelconque programme. A chaque fois que j'ai l'intention de mettre en ligne un article bien entamé, il y en a toujours un autre pour lui griller la priorité....
Où l’on voit que le mythe du génie créateur en prend pour son grade. A l’occasion d’une exposition d’artistes contemporains, je découvris la technique japonaise ancestrale du «raku ». Voici donc ce que je gratouillai, aujourd’hui, sur le dodu papier du...
… L’œil était dans la boîte et regardait l’chaos. Ce regard cervical ! La gélatineuse mollesse de ce regard sans iris disait tout. Médusée par un œil sans prunelle. Etait-il donc possible qu’un ectoplasme invertébré possédât un tel pouvoir ? Elle eût...
Une fois de plus, me voilà immergée en plein océan de gratitude, portée par ces vagues de bienveillance, dont le rouleau décompresseur déferla de chez Loïs, celle qui téléscope les mots entre eux pour en tirer de pures et libres étincelles : http://loisdemurphy.canalblog.com/archives/2008/06/03/9434179.html...
(Retranscription approximative de lettres du peintre Fernand Léger écrites depuis le front de la guerre de quatorze, lues au théâtre par Jacques Gamblin.) Un champ de bataille déserté à Douaumont, non loin de Verdun. La terre y est remuée sur trois mètres...
Entre dogmatisme et pragmatisme, le tribunal de l'histoire ne balance guère. Cioran, qui s'y connaissait un brin en conséquences sanglantes du totalitarisme, osait affirmer que les chefaillons corrompus faisaient moins de dégâts sur cette Terre que les...
"Au nom des trente millions de Français qui n'en ont rien à foutre du sport et des sportifs, mais que le terrorisme musculaire des vingt-cinq autres millions contraint à ingurgiter présentement des tombereaux d'images, de sons ou d'écrits consacrés aux...
Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime bien cette date. Le vingt mai, ça sonne clair, ça sonne simple. Version gastronomie : vins, mets, ça vous met en appétit. Version discussion : vains mais, ça vous dissuade de trop causer. Et puis, j'ai beau n'avoir...
1°) Passage éclair avant départ dans le fin fond D'une nature aux pierres sèches où les rebonds D'une eau trop rare y carillonnent en cristalline. Vais chasser des nuages dans les flaques ondines, En humer les parfums ; écouter le silence, Ne penser plus...
Il arrive parfois que l’étoile soit morte Quand sa lumière arrive en Terre : trop d’années mornes. Quand la voie est trop longue et que la voix s’éteint Entre celui qui dit et celui qui n’entend, Le message est reçu ; le messager n’est plus. Ndlr : Désolée...
Ce n’est pas un hasard si le même adjectif a offert ses racines à deux branches. Propre à tout plus qu’à rien. Hors du sale, du commun. Propriété et propreté. Posséder, ce n’est pas acheter. C’est entretenir. J’ai toujours été convaincue que les vastes...
Apolline Mascarin n’était pas plus solidement plantée sur ses deux pattes arrière qu’un fétu de paille n’est enraciné dans la terre. Depuis toujours, le moindre souffle d’air un peu vigoureux l’emportait où bon lui semblait, la moindre étincelle inattendue...
Quand même, se disait Apolline. Qu’est-ce que c’est traître, une définition ! Vous êtes là, bien concentré, à tenter d’assembler tant bien que mal deux pierres sur votre muret, et vous vous apercevez que les sables au-dessous sont mouvants, et que le...
Dans l'improbable hypothèse où certains douteraient encore de la profonde inconsistance de l'hôtesse de céans, et de sa fâcheuse propension à écrire sur tout et n'importe quoi avec la plus insensée des irrévérences, permettez-moi de vous asséner la preuve...
Précisons au préalable que le petit exercice de style qui va suivre constitue l’acquittement d’une dette d’honneur et me fut indignement extorqué (non, ceci n’est pas une incohérence, mais un trop subtil paradoxe) par le propriétaire de l’Île Sainte-Absence...
Je m'étais pourtant promis, après ma mésaventure arachnéenne de l'automne dernier , de ne pas récidiver avec les délocalisations de mes cogitations hors de mes pénates ombragés et rassurants. Chat échaudé craint l'eau froide, mais linotte écervelée garde...
Je prie les lecteurs habituels de ce blog d’excuser la véhémence des propos qui vont suivre, à laquelle ces pages ne se laissent pas souvent aller. Car jamais la virulence de la pensée n’y a débordé sur les attaques personnelles. Et ce billet d’autodéfense...
1°) Window : nom anglais de la fenêtre. Etymologie :
de l'ancien saxon Wind Auge, l'oeil du vent.
2°) Les métaphores, c'est comme les collants.
Ca file vite si on n'y prend pas garde.
3°) - Métaphore et crie-toi. (d'après Luc)