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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 23:20

 

La question est posée :
Est-ce que larme ravalée étanche soif ?
Ainsi la faim de mots serait la fin des maux.
Un ‘tit silence, un ‘tit chagrin, une ‘tite larme,
Comme une goutte d’eau sur des lèvres gercées,
Et le ciel insensible à la rose asséchée
Peut bien lui refuser une ondée de ses charmes :
La source en terre reste vive, même sans trace.
Si point de pain, mange ta main.


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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 17:04

 

Il arrive parfois que l’étoile soit morte
Quand sa lumière arrive en Terre : trop d’années mornes.
Quand la voie est trop longue et que la voix s’éteint
Entre celui qui dit et celui qui n’entend,
Le message est reçu ; le messager n’est plus.


Ndlr : Désolée pour ce déversement d’humeurs trop noires.
Titre du prochain billet :  Youp’lali, youp’lala.
Car tout ceci n’est que fiction, peut-être, après tout... Qui sait ?
Un mauvais rêve avant réveil. Rions un peu.





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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 22:42





"Dumbo et sa maman". Photo de Chronolog, sis ici : http://chronolog.canalblog.com/
Certifiée sans trucage aucun.
Matériel requis :
- un œil, sacrément aiguisé.
- du vent facétieux qui, comme on le sait maintenant, sert avant tout à dessiner des nuages dans le ciel (définition de Pierre citée le 7 août dernier)
- Un appareil photo pour voler au vent cette image improbable.
- Un Chronolog aux commandes de l’œil et de l’appareil : qu’il s’en trouve ici chaleureusement remercié pour le prêt à titre gracieux de cet invraisemblable cliché.


Qu’eau ainsi danse la nage des nues.
Qu’oh, ainsi dense, la valse des sens,
Nonchaloir aux rythmes si ténus
Qu’on ne sait quelle vapeur de conscience
S’évanouit ou se crée dans ces vastes symboles.
 « La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles… »*
Et le ciel un grand livre où de vastes nuages
Laissent parfois saisir de limpides images.
Déchiffrer les signaux lancés à l’aveuglette,
Longues heures de langueur à creuser les comètes,
Et parfois tout fait sens. Et l’ivresse lucide
Fait cadeau fugitif d’une aurore splendide.


PS : Je pouffe déjà en songeant à toutes les requêtes google qui tomberont sur ce
nuage en cherchant la recette de la bouchée à la reine.
D’ailleurs, on devrait plus souvent les utiliser, les titres trompe-google. C’est toujours assez drôle de voir atterrir chez soi des gens qui cherchent « comment installer un lave-vaisselle sous l’évier » (je cite), à savoir quand il faut couper les lauriers de son jardin, ou à connaître un « collyre contre le vent dans l’œil » (sic)

* Vous priant de bien vouloir accepter ses humbles excuses pour l'injure que constitue la mention du nom de l'auteur de ces vers archi-rebattus, la rédaction se plie toutefois au devoir d'honorer etc... On aura donc reconnu les premiers vers des Correspondances de Baudelaire.

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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 22:57



On écoute la mer, oreille au coquillage.
Moi j'entends son ramage, bien loin de ses rivages,
En fixant un galet, mon esprit aux aguets.

C'est attendre ou bien vivre ; ne souffre pas de choix.
"Non, le chant du galet, le boire au fond de soi." (selon Sain Luc, commentaire 2, verset 1)

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 23:50




Versant :
 

Narcisse allait sous les éclats des quolibets
Se ressourcer dans le profond de l’antre rare.
Il s’éloignait pour y puiser les cristaux d’art,
Les ramener à la lumière, aux yeux épais.
Ecouter les murmures agitant l'outre-moi,
C'e
st aller rechercher au fond de sa caverne
Les trésors à offrir au grand jour des trop ternes.

La création est solitaire.
Seule et vers l'Autre ; mais sans lui.
Le Tout du monde jamais clos,
Et son infinitude.

Se retirer en soi, loin du fracas social,
Isolé des autres ; réuni au tout.

Narcisse Bouche d’Or fait tonner les cymbales
En silence infini dans l'espace aux sons fous.
Hanter les steppes, en loup banni chassant l'étoile
Et rapporter de ses errances un jeu de voiles
Où danse l'air en sa musique ; vibre et souffle.
Appelé par les cimes, aspiré par les gouffres.

Cet éblouissement, cette bulle de verre
Trop immense, trop gracile pour la terre,
Il lui faut éviter à tout prix qu'elle ne choie.
Il lui faut la porter, tout au bout de ses bras,
La garder, lui parler, la choyer, la chérir,
Il lui faut résister aux pesanteurs du pire.
L'empire ardent de son extase en déraison,
Cette danse du sens où le coeur en fusion
Entrevoit l'étendue absolue de l'immense
Il lui faut l'enchanter sans répit de ses stances.
 

Seul le silence permet d’entendre au fond de soi
Les moindres bruissements des pensées qui déploient
Les ailes frissonnantes en leur papier de soie.
Papillons de survie effrayés en pleins phares,
Fuyant l'intrus, le tintamarre trop criard.

Prosant :
 

La création est concentration. Non point concertation.
On reproche souvent à l’artiste son narcissisme.
On lui reproche parfois de se regarder écrire.
C’est en effet préférable si l’on ne veut pas tracer des lignes trop de travers.
Le narcissisme est détestable quand il rend aveugle au monde.
Mais écouter sa propre voix, cela peut éviter de chanter faux.
Cela ne rend pas sourd aux autres. Au contraire parfois.
Etre sourd à soi-même, c’est souvent être sourd aux autres.
Rien ne ressemble à un cœur comme un autre cœur.
Rien n'en diffère autant. Nier le sien, c’est nier l’autre.

Il suffit que la nuit se cache derrière la fenêtre pour en faire une glace ;
il suffit d’orienter la psyché un peu plus oblique pour en faire un rétroviseur.
Fenêtre ouverte ou bien miroir : les deux parfois ne font qu’un seul.


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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 06:47

FUSION.


 

Quand la forme défaille sous l'effort des volumes,
La couleur en coulures de ses détours allume
Le dessin. Contamine contours et contrastes
Pour éclairer le trait de fusions et de fastes.
De la naissance du pigment 
Vient la nuance du tourment.
Froide ligne propose,
Teinte chaude dispose.
L'eau s'enfuit dans les nues et les ciels,
En pesanteur ascensionnelle
Echappe à l’agressif et acide incendie du citron.
Contagion
.
 

Version pouétisante de l'éternelle querelle 
entre les poussinistes "dessinistes" 
et les rubenistes coloristes.
Tenants du trait contre alliés de la couleur,
L'ordre contre le mouvement.


Exhumation ter repetita.

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 20:24


Respirer par les mots ou crever de silence.
Se laisser emporter par les phrases intenses.
Se livrer sans mesure au langage en lumière.
Me prive-t-on un jour de la splendeur du verbe
Et mon âme asphyxiée en sanglote de rage.

C'est ici, dans cette ombre de feu, que l'orage
Assourdi éclata et, tourmente absolue, s'éleva.
Je ne suis qu'une vague frémissant sous les souffles,
Les mots sont des bourrasques. Je les lis et j'étouffe.
Je me cramponne aux mots, mais ils chavirent aussi,
Et nous sombrons, verbe enlacé, dans l'eau des lyres.
Point de vie sans les livres et leurs fougueux délires.
Tout ce qui m'en éloigne, la boue du quotidien,
J'en suis vampirisée, et son poids me retient.
C'est le verbe puissant qui doit transfigurer
Tout le plomb du réel en nuances dorées.
Les mots qui ressuscitent et les mots qui vous tuent,
Parfois ce sont les mêmes. Ici, ils se sont tus.
Maintes fois, de la main, ils furent esquissés,
Sur le clavier d'ébène, puis furent effacés,
Comme la mer aplanit sans répit au rivage
Les blessures légères infligées sur le sable.
Mais toujours, comme un feu qui ne veut pas se vaincre,
Ils réapparaissaient, inondant de lumière l'univers tout entier.
Ce bel îlot brûlant, ce torrent, ce brasier,
Je n'y suis qu'une corde de harpe qui résonne,
De la pointe emmêlée des cheveux qui frissonnent
Jusqu'aux pieds. Du désert au chaos, via la grâce.
L'ordre reviendra-t-il ? Il n'est plus rien à craindre.


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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 10:19

A cloche-plume,
De flaque d'encre en flaque d'eau,
Elle sautille, sans amertume.
Dans le ciel beau, nul n'est fardeau.
Pour que la cloche, comme l'enclume,
Sonne et résonne, ne faut-il pas
Faire vibrer l'air pur et vif
D'un coup de griffe ou de canif ?
Non, c'est la joie qui clame là
Tous les matins sans ombre,
Et les beautés du monde.

En direct de Clocher-les-Bécasses.

Rappel pour les retardataires :
Une clarine étant une cloche à vaches,
Qu'une clare* y naisse n'est donc point surprenant.

Désolée, ça m'a échappé.

*Qu'est-ce qu'une "clare", me direz-vous ?
Définition du petit Folbert illustré :
"La clare est aux lettres ce que la fine de claire est aux huîtres :
beaucoup de chair vaseuse, et une perle de temps en temps."

En écho à la légèreté de cette petite comptine que chantonne le fils en ce moment :

"Je reprends ma valise, ma canne et mon pépin,
Ma grosse malle grise et mon p'tit sac à main,
Et je sors : "Ohé, cocher, y a-t-il une place pour moi ?"
-Occupé !
-Je reprends ma valise..."

Il fait beau. Je vous aime.
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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 09:20

Non aux fusions. Oui aux rayons.

De deux choses l’une, dit-on en chœur :
Soit l’âme est seule, soit l’âme est sœur.

Eh bien non, tout ceci n’est qu’un leurre
Se récrie l’insurgé(e) sans terreur.

Ce n’est pas être seul de n’être pas en paire.
Se fondre, c’est se perdre : je préfère les éclairs.
Se réchauffer aux rayons des esprits souriants qui surgissent,
Trouée de lumière dans le plafond bas des jours gris qui glissent
Clairière de regards. Les rayons sans les ombres.


Se livrer cœur et larme à autrui,
Se soumettre, docile, sans un cri,
C’est un sort enviable peut-être.
Encor faut-il le reconnaître,
Que lorsqu’on fait de deux âmes une,
Il arrive souvent qu’une meure
Pour que l’autre survive sans heurt.
Il est bien temps alors de hurler à la lune.
Les cœurs siamois, je n’y crois pas.

La charrette est moins lourde à tirer
Quand on est deux à s’efforcer.
Mais s’atteler au même licol,
Et partager la même carriole,
Ce n’est pas s’attacher tout entier.

La fusion de deux êtres n’est qu’une illusion.
L’unité absolue n’est qu’une confusion.

Non aux fusions. Oui aux rayons.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 21:32

"Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie", 
dixit un certain Pascal.
On a beau adopter l'attitude-altitude
Des mystiques poètes à genoux mais debout,
Isolés des autres, réunis au tout.
On a beau crânement afficher un sourire 
et des dents du bonheur alignées sans soupir,
On a beau se gausser des lamentations
Que, peu mûr, l'esprit faible et lassant
S'autorise, accablant toutes relations
Sous le poids d'un refrain au pathos grimaçant,
On ne peut respirer un peu mieux bien souvent
Qu'une fois entendus les cris sourds qui enchaînent,
Qu'une fois éveillés les échos des âmes qui ne peinent.

Merci donc à tous ceux qui savent dire en plus de lire,
Qui éclairent le chemin de ténèbres de leurs voix
Qui parsèment de paroles, de leurs pierres, cette voie.

Reconnaissance vaut renaissance.
Gratitude et retour en grâce.
L'infinie clarté veille.

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