7 décembre 2009
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Sire, A. knows et Cla sait quand elle va un peu loin.
Il est permis de se moquer de ses charges de cavalerie,
De ses grandes manœuvres claironnantes, sabre au poing,
Des barricades dont elle s’entoure, des canons qu’elle brandit,
Ne sachant ce qu’était ce bruissement dans la nuit,
Musaraigne ou voleur, bienveillant ou râleur.
Il n’y a pas que la peau qui soit trop chatouilleuse.
Il est permis de se moquer.
Déridons-nous un peu.
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Portrait, extraits
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Portrait, extraits
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Acte I, scène 4
« Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve. »
Acte II, scène 6
« De Guiche Un poète est un luxe, aujourd'hui, qu'on se donne.
Voulez-vous être à moi ?
Cyrano Non, Monsieur, à personne.
De Guiche Votre verve amusa mon oncle Richelieu,
Hier, et je veux vous servir auprès de lui.
[…] Il est des plus experts.
Il vous corrigera seulement quelques vers...
Cyrano Impossible, Monsieur ; mon sang se coagule
En pensant qu'on y peut changer une virgule.
De Guiche Mais quand un vers lui plaît, en revanche, mon cher,
Il le paye très cher.
Cyrano Il le paye moins cher
Que moi, lorsque j'ai fait un vers, et que je l'aime,
Je me le paye, en me le chantant à moi-même.
De Guiche Vous êtes fier !
Cyrano Vraiment, vous l'avez remarqué ?»
Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand.
A ceux qui se diront : qu'est-ce qu'elle se la joue, celle-là !
Eh bien oui ! Et alors ? A chacun ses jouets.
Je n'ai sur cette terre qu'un tout petit royaume :
c'est ici, et j'entends bien m'y amuser comme nulle part ailleurs.
A ceux que ça amuse, très bienvenus, jouons ensemble.
Grandiloquer n'est point gênant, si on le sait, bien averti,
Que tout cela s'envole dès le masque tombé, diverti.
Tout ça n'est que littérature, on the world's stage.