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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 21:48
Une petite exhumation (bis repetita)
en guise de réponse à l'article virevoltant de Jovialovitch
http://lemoindre.over-blog.fr/article-19021036.html
[à côté de la plaque, puisque, après dépouillement des bulletins,
il s'avère qu'il y avait :
d'un côté, beaucoup de talent et une petite maladresse,
et de l'autre, une certaine propension à l'autodénigrement.
C'est Loïs qui va bien rire.]
 Beaucoup de bruit pour rien, donc.
Tout le monde il est gentil avec moi,
pauvre parano pas thétique pour deux sous que je suis.
Mais bon, émotion il y eut, texte il restera.


Il est tant de façons de se brûler les ailes dans cette vallée de larmes.
Laisse-t-on l'espoir voler trop haut ? Plus dure sera la chute.
Le maintient-on ligoté à terre ? Comment alors vivre debout ?

Laisser ouvertes à tout vent les portes de son âme ou se préserver ?
Laisser à vif son être béant ou se blinder ?
Sans trouées dans la carapace, le coeur ne voit pas la lumière.
Mais ne pas oublier de conserver autour des blessures
assez de matière pour tenir debout.
Et tant pis si moins de clarté filtre à travers l'écorce. 
Savoir la trouver ailleurs, la beauté : 
dans les reflets du ciel, les couleurs de la terre, 
les tremblements des feuilles et les éclairs de la plume.

Même là pourtant, le danger guette le dur en idées mais doux en personne.
Ne pas trop s'enivrer des joutes oratoires au fil du verbe.
Car c'est toujours le coeur qui prend le coup, derrière le rideau de phrases.
Les combats d'idées grisent. Les conflits de personnes détruisent.
Les uns font vibrer la phrase. Les autres font trembler comme une feuille et y laissent couler, non l'encre mais les larmes.
Quand le forum devient arène, quand les jeux de mots deviennent jeux du cirque, le stade et ses huées piétinent la joie de dire.
Je ne suis pas taillée pour ces combats-là.
Les épaules et les chevilles pas assez larges.

(Mais la pompe à sang assez malléable pour fondre
comme neige au soleil à la lumineuse chaleur de vos nobles âmes .)
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commentaires

C
A tous : A mon tour de vous prier d'accepter mes plus plates excuses pour le dérangement. Sachez toutefois que l'oeil du vent (et celui de son hôtesse) déborde de gratitude pour votre gentillesse et votre sincérité. J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'en avoir mésusé malgré moi. C'est le jour des épanchements lacrymaux, on dirait. Mais comme le ciel ressort plus bleu, lavé par une bonne pluie. Alors voilà, une fois de plus : merci.<br /> Votre sympathie est aussi adorable que mon hyperesthésie impardonnable.
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J
Je crois sincèrement qu'il y a un terrible malentendu, une regrettable méprise. <br /> <br /> Mon article, je l'assure, n’était absolument pas une attaque contre vous. Mon erreur (grossière et inexcusable), a été de donner à mon héros votre pseudonyme. Mais cette maladroite dénomination ne constitue en rien un avis sur vos créations ou sur votre personne. Ce n'est pas, je le clame, une attaque verbeuse, une vilenie perverse ou une billevesée malintentionnée destinée à vous blesser de la plus ignominieuse façon. A vrai dire, c'était un clin d'œil, on ne peut plus malhabile, j’en conviens, vers l'auteur de l'article qui m'a donné l'idée de cette nouvelle ; c'est-à-dire vers vous. <br /> <br /> Du fond du cœur, je vous prie de bien croire à mes sincères excuses pour la flétrissure justifiée que cette offense involontaire vous a naturellement causée. Vraiment, quand j'y repense, je me dis que je suis le dernier des imbéciles : comment n'ai-je pas pensé au périlleux "quiproquo" qu'allait inévitablement engendré cette fruste nouvelle ? Aussi, pour gage de ma franchise, et pour que soit lavé cette injustifiable balourdise, je m’en vais de suite changer le nom de mon héros…<br /> <br /> En espérant, avec la plus vive exemption, que ma vile gaucherie pourra être par vous pardonner, je vous prie de comprendre, et même si cela peut effectivement paraître difficile et mensonger, que cette nouvelle était en fait un hommage vers vous, et non pas un abject affront contre ce que vous écrivez. <br /> <br /> Avec mes excuses les plus vibrantes, je vous le dit : c’est moi qui suit à côté de la plaque ! <br /> <br /> La honte et l'opprobre sont sur moi...<br /> <br /> Jovialovitch, le lourdaud
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C
<br /> On peut difficilement être plus confuse que je ne le suis et je ne sais qui de nous deux doit adresser ses excuses à l'autre, car je vous ai tout de même inconsidérément exposé à la réprobation<br /> chevaleresque de ceux qui m'ont exprimé leur compassion.<br /> Mais ce fut plus fort que moi. Impossible de ne pas rechercher le réconfort.<br /> Sachez en tout cas que le malentendu aura vécu 24 heures,<br /> et que mon estime née avant lui, lui survit bien évidemment, après cet éclaircissement.<br /> Il est vrai que j'avais un peu de mal à comprendre ce qui avait pu déclencher une telle attaque, même si chacun est libre d'exprimer ses goûts comme il l'entend,<br /> et bien que je ne sache que trop combien de chemin il me reste à pacourir (et si même il pourra un jour l'être) avant d'échapper aux catégories de scribouillard, de logographe et d'écrivaillon<br /> dont vous parliez.<br /> Votre franchise et votre sincérité me touchent autant que m'a bouleversée la gifle que j'ai cru recevoir.<br /> Merci.<br /> <br /> <br />
L
En lisant l'article en question, on comprend effectivement que la littérature ça ne s'apprend pas.<br /> <br /> Tenir debout, donc.
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C
<br /> <br /> Avant rectification : J'essaie, j'essaie. Pas facile, parfois. Gratitude.<br /> Après : Mea maxima culpa.<br /> Le brillant auteur du brûlot malgré lui est aussi noble que talentueux.<br /> Pardonnez-moi d'avoir mal dirigé votre vindicte.<br /> <br /> <br /> <br />
L
donc c'est wind-nose en ce bobent enrubé<br /> si c'est mac c'est blus compliqué<br /> de troubé un jeu de mollet <br /> ...<br /> le blog se doit de rester un aimable exutoire virtuel à des journée ô combien quelconques parfois<br /> (mollet dédié à Bobby bien sûr)
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C
<br /> J'avais même pas capté le jeu de mots, ce matin, encore toute dans le brouillard.<br /> J'adore ! Merci !<br /> <br /> <br />
L
martyr c'est pourrir un peu ou quand la prose se décompose.<br /> Fi de ces joutes stériles!<br /> remettez sur le métier la phrase<br /> ...avec cette once de bonne humeur qui vous caractérise
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C
<br /> Merci pour le contrepet. Celui-ci me fait doublement sourire.<br /> Il faut dire que la petite chose tremblotante qui manie la plume comme un mât de bateau<br /> trop grand pour elle en perd facilement l'équilibre.<br /> Le ressort s'en casse vite.<br /> Il a mis presque sept années à oser refonctionner après la dernière baffe qu'il avait reçue.<br /> D'habitude, le blog sèche mes larmes. C'est la première fois qu'il les fait couler.<br /> Remarquez, c'est pratique : ça débouche le nez quand on est enrhumé.<br /> <br /> <br />

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